朝六時までベートーヴェンの「エグモント」序曲を勉強していたら目が冴えてしまったので、
珍しく浴槽にお湯を張って、ゆっくりと浸かりながらトゥーサンの『愛しあう』という小説を読んでいた。
原題はfaire l’amour、すなわちmake love というそのものズバリのような刺激的なタイトル。野崎先生はこれを『愛しあう』とギリギリのラインで
日本語にしたわけだが、この訳のセンスには本棚で背表紙を見るたびに感動してしまう。すごい。
ともあれ、邦訳で二・三回読んでいるとあって、これは原典でも辞書無しである程度の意味が分かる。
ペーパーバックは表紙が厚めのコート紙で出来ているのでこうした環境で読んでも湿気ないのが良い。久しぶりに読んでみると
「ここはこういう風に書いてあったんだな」と美しさに驚くところもあったので、覚え書きとして幾つかここに掲載しておこうと思う。
Le taxi nous déposa devant l’entrée de l’hôtel. A Paris, sept ans plut tôt, j’avais proposé à Marie d’aller boire un verre quelque part dans un endroit encore ouvert près de la Bastille, rue de Lappe, ou rue de la Roquette, ou rue Amelot, rue de Pas-de-la-Mule, je ne sais plus. Nos avions marché longtemps dans la nuit, avions erré dans le quartier de café en café, derue en rue pour rejoindre la Seine à l’île Saint-Loius.
(タクシーはぼくらをホテルの入口前で降ろしてくれた。七年前のパリでは、ぼくはマリーに、バスチーユ近くのどこかまだ開いている店で一杯やりにいきませんかと提案した。ラップ通りかロケット通りか、それともアムロ通りかパ=ド=ラ=ミュール通りか、もう忘れてしまったが。二人で夜の街を延々と歩き、カフェからカフェへ、通りから通りへとさまよって、最後にはセーヌに浮かぶサン=ルイ島までたどりついた。)
Nous ne nous étions pas embrassés tout de suite cette nuit-là. Non, pas tout de suite. Mais qui n’aime prolonger ce moment délicieux qui précède le premier baiser, quand deux êtres qui ressentent l’un pour l’autre quelque inclination amoureuse ont déjà tacitement décidé de s’embrasser, que leurs yeux le savent, leurs sourires le devinent, que leurs lèvres et leurs mains le pressentent, mais qu’ils diffèrent encore le moment d’effleurer tendrement leurs bouches pour la première fois ?
(その晩すぐにキスしたわけではない。そう、すぐにではなかった。だが、最初のキスに先立つ甘美なひとときを引き延ばしたいと思わない人間が一体いるだろうか — お互いに好意を感じて いる二人は、心の中ではキスをしようともう決めていて、意味深長なまなざしを交わし、微笑みを浮かべ、唇と手は予感に満ちているのだけれども、しかしお互いの口が初めて優しく触れあうその瞬間を、なおも先延ばしにしようとするのだ。)
Nous nous étions arrêtés sur un pont, et je regardais le jour se lever devant moi. Le jour se levait, et je songeais que c’en était fini de notre amour, c’était comme si je regardais notre amour se défaire devant moi, se dissiper avec la nuit, au rythme quasiment immobile du temps qui passe quand on en prend la mesure.
Le plus frappant,à observer ainsi les imperceptibles variations de couleur et de lumière sur les tours de verre bleutées de Shinjuku, c’est que le passage au jour me paraissait davantage être une question de couleur que de lumière. Ayant à peine perdu de son intensité, l’obscurité était simplement en train de passer du bleu intense de la nuit à la grisaille terne d’un matin neigeux, et toutes les lumières que j’apercevais encore au loin, gratte-ciel illuminés aux abords de la gare, traînées des phares des voitures sur les avenues et sur les arrondis de bèton des autoroutes urbaines, boules des lampadaires et néons multicolores des magasins, barres de lumières blanches aux vitres des immeubles, continuaient à briller dans la ville comme au coeur même d’une nuit maintenant diurne.
(二人はとある歩道橋の上で立ち止まり、ぼくは目の前で太陽が昇るのを見守っていた。太陽が昇っていく。そしてぼくはわれわれの恋はもうおしまいなんだと考え、それはまるで目の前で二人の恋が壊れ、夜と一緒にちりぢりに去っていくのを見守っているかのようで、しかし時の過ぎていく速度というのはいざそれを計ってやろうとするとほとんど時間が進まないように思えるものだが、このときも事態はほとんど進んでいないかのように感じられた。
そうやって新宿の、青みを帯びたガラスからなる高層ビル群の色と光とのごくかすかな変化を観察してみて最も驚かされたのは、朝への移行がぼくの目には光の問題と言うよりも色の問題として映ったということだった。闇は少しもその強さを失うことなく、単に夜の強烈なブルーから雪の朝のくすんだ灰色に移りつつあるだけで、あちらに見える光の数々、駅近辺に立ち並ぶ皓々と明るい高層ビル街、大通りやコンクリートで固めた首都高速道路のカーブを走る車のヘッドライトの描く流れ、街灯の丸いライトやいろいろな店の色とりどりのネオン、ビルのガラス越しに見える蛍光灯の棒状の白い光、そうした街の一切は相変わらず夜のまっただなかで輝き続けており、ただその夜がいまや朝の性格を帯びようとしているだけなのだった。)
— Jean-Philippe Toussaint “FAIRE L’AMOUR” , 邦訳『愛しあう』(訳:野崎歓、集英社2003)より —